A la rencontre de This Is The Kit, une artiste Folk et envoûtante.

crédit photo: Steph musicnation

 

A la faveur d’un concert durant le Festival Les Femmes S’en Mêlent à Paris, j’ai eu l’occasion de discuter puis d’écouter jouer Kate Stables alias This Is The Kit, le temps nous a manqué pour faire une vraie interview digne de ce nom, mais le rendez-vous fût pris, après avoir écouté le troisième album de This Is The Kit intitulé Bashed Out, nous avions encore plus de choses à nous raconter…

 

crédit photo: Steph musicnation

 

Peux-tu te présenter à nous, d’où vient le pseudo This Is The Kit ?

Je m’appelle Kate, j’ai sorti 3 albums jusqu’à aujourd’hui, Kit est un surnom que me donne ma famille ou mes amis mais c’est aussi une référence au fait de tout avoir dans une boite pour faire quelque chose comme par exemple un kit de couture.

This Is The Kit, c’est moi mais aussi des amis qui me rejoignent sur scène ou en tournées, j’ai des amis Parisiens qui viennent me prêter main forte quand je joue à Paris par exemple, This Is The Kit c’est ça aussi une bande de copains qui jouent de la musique, lorsque j’ai commencé je faisais tout seule.

 

Depuis combien de temps évolues-tu dans la musique ?

Je joue de la musique depuis que je suis petite, j’ai commencé à écrire des textes à l’adolescence, je participais à des soirées open mic et j’ai commencé à faire de plus en plus de concerts.

Lorsque j’ai emménagé à Bristol, j’ai fais encore plus de musique, j’avais un job à côté et j’ai définitivement arrêté de travailler en dehors de la musique quand je suis arrivée à Paris.

Mon premier album est sorti en 2007 sur le label Microbe qui n’existe plus maintenant, Krulle Bol a été produit par John Parish.

 

Comment définirais-tu ton nouvel album Bashed Out ?

Si mon second album Wriggle Out The Restless était un bateau à voile alors Bashed Out serait un sous-marin, même si je parle de choses assez sombres, ce ne sont pas des choses tristes, c’est juste des réflexions, Bashed out est un album avec un esprit empreint de sérénité et de paix.

 

Diffère-t-il de tes 2 premiers albums ?

A tous les niveaux, je dirais que oui il diffère de mes précédents albums, dans la manière d’enregistrer en premier lieu, le 1er était très acoustique avec un son plus simple, enregistré en Italie dans une ferme en 2 jours par nos propres moyens, le 2nd a été enregistré à la maison ou chez des amis par nous même avec une idée de rendu un peu live, c’est un album qui a voyagé entre Saintes, Bristol et Paris.

Bashed Out a été enregistré à Brooklyn, sur plusieurs mois, par étapes, beaucoup de temps a passé entre les premières séances et la finalisation du projet, on était tous très occupés mais ce fut vraiment une belle expérience.

Je dirais que Bashed Out est le son de This Is The Kit en 2015 mais le 4ème album sera lui aussi différent, j’aime avancer et trouver de nouvelles idées, je n’ai pas envie de refaire la même chose.

 

Quels sont tes thèmes de prédilection dans l’écriture ?

Comme je veux proposer des choses différentes pour chaque album, les thèmes changent, ils évoluent avec moi, par exemple mon second album était plus centré sur les éléments comme le vent, la mer ou le temps ; Bashed Out lui possède une vision plus apocalyptique je dirais, c’est une partie plus sombre avec des choses qui ont trait aux insectes par exemple.

 

Peux-tu nous parler de la pochette de ton album Bashed out ?

C’est une amie Catherine Hershey qui l’a dessinée, j’ai posé durant des mois pour ce dessin qui est très réussi, Catherine voulait faire un portrait autre qu’au travers d’une photographie, j’ai du poser peut-être une vingtaine d’heures pour ce beau dessin aux crayons.

Il m’arrive de chanter avec Catherine dans son groupe Rev Galen où des textes de son grand père Américain sont mis en musique, Catherine a également un autre projet musical qui s’appelle Ici Le Cœur.

 

Une tournée Européenne est-elle prévue ?

Oui, tout à fait, j’ai déjà tourné durant 2 semaines en France grâce au Festival Les Femmes S’En Mêlent, il y aura plusieurs dates à venir à l’automne en Europe.

 

Comment es-tu arrivée en France, tu vis à Paris maintenant me semble-t-il ?

Oui, je vis à Paris maintenant et ma fille qui est née au moment de mon premier album est bilingue, je suis arrivée à Paris juste dans l’idée de découvrir autre chose, de voyager, et puis il y a eu la collaboration avec Microbe et je suis restée.

 

Y-a-t-il des artistes avec qui tu aimerais travailler ?

Oui, surtout en ce moment, je vous dirais Richard Dawson, j’aime beaucoup sa musique, il écrit de très beaux textes, il est très brillant, c’est aussi un très bon guitariste, il vient de New Castle en Angleterre.

J’aimerais beaucoup travailler également avec Boris Gronemberger du groupe Vo, c’est un musicien Belge qui a produit pas mal de choses intéressantes et qui fait aussi ses propres compositions.

J’aime aussi la très belle voix d’Erica Buettner, je pense qu’une collaboration est tout à fait envisageable mais c’est juste une question de temps et d’organisation.

 

La tradition sur Influence est de laisser le mot de la fin à notre invité…

Je dirais alors qu’il n’y a pas de mot de la fin, il faut toujours continuer, chanter, écrire, vivre, apprendre et échanger avec les gens !

 

crédit photo: Steph musicnation

Bristol en concert Au Café De La Danse, Nous y étions !

crédit photo: Steph Musicnation

 

Le Festival Clap Your Hands vous donnait rendez-vous du 27 au 30 avril à Paris pour une cinquième édition au Café De La Danse, une véritable mosaïque musicale aux accents Pop avec sur scène Of Montreal, Buvette, Tahiti 80, Shorebilly, Le A, Bristol avec Jay Jay Johanson, Liset Alea, Thurston Moore et Chelou, la grande majorité des concerts affichaient complets ! un véritable plébiscite !

 

crédit photo: Steph Musicnation

 

Nous avons assisté au concert de Bristol, le projet dirigé par Marc Collin (Nouvelle Vague), un projet de reprises des meilleurs titres de la scène Trip Hop complètement réinventés !

 

La soirée a débuté avec l’artiste Liset Alea qui avait collaboré au projet Nouvelle Vague ; un très bon avant-goût d’une soirée réussie.

 

En l’espace de quelques chansons, l’Américano-cubaine nous a transporté dans son univers, on se serait cru de l’autre côté de l’Atlantique, on revoyait les Eagles, il y avait des riffs de guitare à la Dire Straits, beaucoup de sensualité sur scène, deux moments forts : les titres Jérusalem et la version Anglaise traduite par Liset Alea herself de la chanson de Christophe Les Mots Bleus.

 

Le temps d’installer sur scène les instruments de la formation et Bristol entre en scène !

 

crédit photo: Steph Musicnation

 

Un peu plus 1h10 d’un concert digne des plus grands, Marc Collin aux claviers était accompagné d’un batteur et de 3 artistes ayant participé au disque, 2 guitaristes-chanteurs aux styles différents mais tout aussi talentueux l’un que l’autre et une chanteuse à la fois sensuelle et envoûtante à souhait : Jim Bauer, une énergie folle, une voix fabuleuse, il a mis littéralement le feu sur la scène du Café De La Danse notamment sur le titre Mad About You, Martin Rahin, un timbre de voix, une élégance, presque un dandy à l’Anglaise dirons-nous et Daw l’ensorceleuse, la trépidante !

 

Tout ce petit monde a pris énormément de plaisir sur scène en interprétant l’intégralité des titres de leur album qui rend hommage à des groupes comme Massive Attack, Portishead, Morcheeba ou à la chanteuse Bjork notamment, nous parlons ici de totale réinvention des titres et non de simples reprises, Bristol crée vraiment quelque chose, avec eux les chansons se trouvent parées de nouveaux habits, elles s’offrent une autre dimension !

 

La jolie surprise de la soirée a été la présence à leurs côtés sur 2 titres de Jay Jay Johanson, l’artiste nous a même régalé d’un nouveau titre intitulé I Love Him So extrait de son prochain album !

 

Il y avait de la magie dans l’air, Mercredi soir au Café De La Danse, et le Trip Hop avait rendez-vous avec les Sixties !

 

crédit photo: Steph Musicnation

 

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