Notre journaliste est parti à la rencontre de David Hallyday pour qu’il nous parle de son nouveau groupe, Mission Control, avec qui il sort l’opus, Alive.

 

 

Peux-tu nous parler de ton envie de revenir avec un groupe, comment est né Mission Control, et qui sont les musiciens qui forment le groupe ?

J’ai eu envie de revenir au groupe pour plusieurs raisons, j’avais envie de rouvrir les portes sur l’internationale et j’ai eu envie de le faire à travers un groupe car je pensais que c’était une bonne façon et cela coïncidait aussi avec le lancement du label indépendant que j’ai monté, je voulais que Mission Control soit la première signature du label.

J’ai commencé à écrire pour moi il y a deux ans pour faire un nouvel album mais je m’ennuyais un peu dans le contexte artistique, j’avais écris déjà entre 20 et 25 titres et je n’étais pas super content car ça ressemblait à ce que j’avais déjà fait sur mes précédents albums, je me suis un peu perdu dans la direction de ce que j’avais envie de faire, et en parlant avec mes amis musiciens qui sont aux Usa et en nous remémorant nos expériences de groupes, je me suis dit refaire un groupe c’est plutôt une bonne idée, peut-être qu’on va me redécouvrir d’une façon un peu différente en France pour ceux qui ne savaient pas que j’avais eu déjà 3 groupes et puis cela allait développer quelque chose d’intéressant, de neuf, pour l’internationale.

J’ai recommencé à composer, les chansons de Alive sont nées, j’avais écrit 90% de l’album quand je me suis dit que j’aimerais bien maintenant appeler des potes pour venir enregistrer avec moi. J’ai contacté Olivier Baldissera, Olivier Freche et Fabrice Ach qui à la base sont des potes musiciens, je leur ai fait écouter la musique, ils ont aimé et adhéré au projet, ils sont venus et nous avons enregistré ensemble sur cet album Alive.

Mission Control est un nom de projet, c’est quelque chose d’ouvert, peut-être qu’à l’avenir d’autres musiciens viendront se rajouter au projet, mais ce qui est certain c’est que durant les deux prochaines années c’est vraiment l’univers de Mission Control que je veux développer.

 

Est-ce que Mission Control est un projet ponctuel, où peut-on espérer à l’avenir un second opus ?

Oui, pour être franc j’ai déjà un titre qui est fait pour le prochain album de Mission Control, mais à l’heure actuelle il y a beaucoup de travail entre la préparation de mon prochain album en Français, la sortie de Alive ici et ailleurs, le développement du label, mais petit à petit on commence déjà à penser à ce qui va suivre et à la manière de le faire.

 

 

Quel est le fil conducteur sur l’album Alive ?

C’est un album avec des thèmes différents mais qui se rejoignent, ce sont des thèmes fédérateurs, la nouvelle génération qui est là n’est pas une génération de moutons, c’est une génération avec une pensée unique et qui fonce, qui va vers l’avant, qui construit l’avenir, c’est un message de force.

D’ailleurs dans le premier clip The rising, on voit ce petit garçon qui a des choses à montrer à ses parents, mais eux sont scotchés sur leurs écrans et ne font pas attention à lui, et il prend sa vie en main, il attend personne, il fait son truc, et il va vers son avenir, vers son rêve.

Le message c’est ça, prendre les choses en main, n’attendre personne, ne faire confiance qu’à un petit groupe de gens, d’avoir le recul d’analyse des choses, ne pas croire nécessairement tout ce qu’on te dit, et avoir un peu une âme de révolutionnaire, c’est ce que j’ai voulu mettre dans cet album.

D’où le côté très aérien donné à Alive, les voix sont traitées comme des instruments de musique, tout ça a une vraie cohérence, entre le visuel de l’album, de quoi ça parle et la manière dont ça a été enregistré.

 

Y-a-t-il plus de liberté à composer en Anglais plutôt qu’en Français ?

Pour moi, oui, car j’ai vécu 37 ans aux Etats-Unis, les ¾ de ma vie la bas, j’ai appris mon métier la bas, j’ai commencé mon métier aux Usa, j’ai parlé Anglais avant le Français donc pour moi c’est dans l’ADN, c’est une première nature, je ne réfléchis même pas c’est comme cela que l’inspiration me vient, ce qui ne veut pas dire que je n’aime pas le faire en Français sinon je le ferais pas, le Français c’est plus un challenge pour moi, c’est une langue plus compliquée dans la musique, c’est une langue littéraire mais pas forcément musicale quand tu abordes des thèmes ou des styles musicaux comme le Rock, la Pop, le RnB ou la Soul c’est très compliqué parce qu’elle a des sons fermés.

 

L’album de Mission Control va-t-il bénéficier d’une sortie Européenne ?

Oui, c’est le but, il va sortir en Europe et en Asie.

 

Ton premier album True Cool fête ses 27 ans cette année, avec Alive qui est un album Rock en Anglais (mais aussi électro-pop) As-tu l’impression d’un retour aux sources ?

De part le fait de chanter en Anglais, oui, c’était un peu le but, que je retrouve des sensations passées qui ont donné lieu à des moments formidables, c’était génial les expériences de groupes aussi, j’ai eu envie de faire rebouger toute ma créativité sur un projet différent et basé sur des souvenirs, bien que je n’étais pas en peine de créativité, et puis il y a l’acte commerciale de vendre des disques et moi je ne me sentirais pas bien de revendre les mêmes choses, c’est pas très artistique.

 

 

N’as-tu pas l’impression d’avoir déjà vécu plusieurs vies musicales ? Il y a eut tes débuts en Anglais, les expériences de groupes, les albums en Français, la composition pour d’autres artistes.

A l’heure actuelle, j’entame un nouveau chapitre, la musique pour moi est une vaste forêt avec plein d’endroits différents vers lesquels te diriger, la composition, la réalisation, la production, le cinéma, la pub… Si tu veux tu peux t’étendre tout en restant dans ton domaine et toucher beaucoup d’autres secteurs de la musique et c’est ce qui m’intéresse tout comme découvrir de nouveaux talents, les aider à monter aussi, sur le label des artistes d’univers différents vont être signés.

 

Un nouvel album Français est en préparation, peux-tu nous en dire un peu plus ou est-ce un peu prématuré ?

Non ce n’est pas prématuré, je suis en pleine composition, j’ai écrit déjà dix titres, je continue toujours de composer jusqu’à ce que je sois satisfait, jusqu’à ce qu’il y ait une vraie cohésion entre les titres, j’attends de voir le fil conducteur d’un album, de quoi j’ai envie de parler, je pense que cela va être très actuel, j’ai retrouvé un ancien texte qui me plait beaucoup mais que je n’avais pas finalisé à l’époque et qui sonne très contemporain aux vues de l’actualité. On va essayer de faire quelque chose de fédérateur avec des textes assez forts

 

Quels conseils donnerais-tu à un jeune artiste débutant ?

Je lui dirais d’attendre personne et de faire les choses soi même et de travailler, quand on est quelqu’un de passionné, la notion de travail et de sacrifice n’intervient jamais parce que c’est quelque chose qui vient naturellement, lorsque l’on est animé par une passion telle qu’elle soit on ne compte pas les heures de travail, tu n’as pas de repos, tu composes tout le temps, et je dirais aussi avoir une éthique de travail, respecter l’art que l’on fait et d’être un bon porte parole artistique pour ceux qui débutent et qui pourraient être susceptibles d’écouter et de regarder ce que tu fais.

Il faut comprendre ce qu’est ce métier, ne pas être trop sensible car on peut ne pas aimer ta musique, être chanteur c’est un métier à sensation où il faut y mettre les heures si tu veux durer.

 

 La tradition sur Influence est de laisser le dernier mot à notre invité…

Ce que j’aimerais exprimer puisque vous me laissez cette opportunité, ça serait un constat ; nous sommes entrés dans une période très compliquée avec beaucoup d’incompréhension, beaucoup de non-dits, nous évoluons dans un univers devenu très paradoxal, entre la facilité de communiquer et d’interagir entre nous et la réalité, ce sont deux mondes complètement différents, les gens expriment leur mépris et leurs malheurs d’une façon très agressive et je trouve qu’il y a d’autres façons de s’exprimer, on devrait repenser beaucoup de choses et être moins une société de moutons à gober trop facilement tout ce qu’on nous dit et on devrait plutôt s’unir et former une espèce d’équipe qui s’en fout et prend les choses en main, il y a trop de control, de différences de classes, le secret de se battre contre ça au lieu de voir des messages haineux, racistes, de trouver un moyen d’apaiser les choses car c’est triste pour les générations futures que ce soit en France ou ailleurs.