Après un come-back inattendu en 2010 avec les membres de Take That (le boys band de ses débuts), après un mariage avec une actrice turco-américaine et après a little baby, Robert – dit Robbie – Peter Williams revient plus en forme que jamais puisqu’il qui veut désormais s’emparer de la couronne (TAKE THE CROWN), greffée depuis 1952 sur la tête de Queen Elisabeth II.

 La pochette bleue – un brin mégalo et pleine d’ironie – présente un buste en or de lui-même en train d’hurler. Robbie espère que ce nouvel album le rétablira en tant qu’authentique pop star à part entière. Il a déclaré : « Ma priorité était d’écrire ce que je considère, et ce que j’espère le monde entier considérera, comme des tubes. »

 Certains critiques annonçaient un réel événement musical avec un album bourré de hits. Pour ma part, je serai plus réservé… La BBC refuse, quant à elle, de passer son titre « Candy » car la pop de Robbie est jugée inappropriée (dixit). Serait-il trop vieux ? Pourtant le public britannique a classé cet opus au top des charts dès sa sortie. Alors qu’en est-il vraiment ?

 Avec TAKE THE CROWN, Robbie revient à ses premières amours : une pop légère et dynamique. Cependant nous sommes loin des tubesques Angels, She’s The One, Suprême ou des délirants Let Me Entertain You ou Rock DJ.

 Après un premier titre aux sonorités électroniques « Be A Boy« , arrive « Gospel » (qui n’a de gospel que son titre !), un morceau de grande qualité. Son passage dans le groupe Take That, qu’il considère en plaisantant comme un congé, a laissé des traces. Robbie s’est accoquiné  avec Gary Barlow, le leader du boys band, avec qui il a co-écrit 2 chansons : Candy, le premier extrait et Different, une ballade. Il faut attendre le neuvième titre pour casser la monotonie du rythme : deux chansons se démarquent vraiment du lot « Hey Wow Yeah Yeah » et « Not Like The Others », 2 titre punchy avec l’arrivée de la batterie et des guitares rock. L’album s’achève sur un duo avec la jeune chanteuse Lizzie « Losers« , ; une reprise du groupe américain The Belle Brigade.

 A propos de l’écriture, Robbie a déclaré : « Certains morceaux prennent une éternité à écrire et d’autres sortent de ma bouche sans vraiment y penser. J’ignore la raison pour laquelle ces paroles sont sorties de ma bouche et de mon esprit à ce moment précis, c’est ainsi ! »

 La version deluxe compte 2 titres supplémentaires dont une reprise de « Eight Letters »(sur le dernier album PROGRESS de Take That) et un DVD d’à peine 13 minutes comprenant un making of sobrement intitulé « It’s not like the others » ainsi que les coulisses du clip Candy. Point de clip de Candy d’ailleurs, somptueux et jubilatoire, et je le déplore.

 Au final un album agréable avec des chansons un peu trop calées sur le même tempo pop. A part le hit Candy, que réserve la suite de l’album ?Robbie réussira-t-il à classer d’autres hits en radio ? Quoi qu’il en soit, cet opus séduira sans le moindre doute les fans des débuts.

Voici d’ailleurs « Different », 2nd extrait de l’album : 

L’album est quant à lui toujours disponible sur iTunes : Take the Crown – Robbie Williams