Liane Foly, tout le monde connaît la chanteuse, mais depuis 2ans, presque jour pour jour, elle sillonne les routes de France avec son one woman show « La folle Parenthèse ». Ce spectacle est un florilège d’imitations que Liane maîtrise mieux les unes que les autres et où, elle emmène le public dans une histoire qui ne laisse pas le temps à l’ennui.

 

Comme à Influence nous sommes curieux, nous avons voulu en savoir plus avec elle sur la création du spectacle. Elle a acceptée de répondre à nos questions.

 

Vous jouez depuis plus d’un an déjà votre spectacle « La folle Parenthèse » comment se passe l’accueil du public ?


Formidable. J’ai toujours la chance d’avoir un public fidèle depuis 22 ans, qui a toujours suivi mon parcours, mon évolution mais aussi qui a totalement intégré le fait que je sois une artiste « plurielle » et cela me comble de bonheur.

 

 Le plaisir est-il toujours le même à jouer quelque chose que vous pensiez faire pendant 1 mois ?

 

Intense. Après de nombreuses représentations l’envie et le trac sont toujours présents. Faire rire est une sensation extrême, je déguste chaque soir ces moments de partage avec le public.

 

Au départ, vous vouliez jouer ce spectacle durant 1 mois, c’était vraiment pour faire une petite parenthèse ou un choix par peur de la réaction du public ?

 

Je me suis lancée dans cette aventure parce qu’il était temps je me sentais prête. Franchement aucun regret bien au contraire, ce show a bouleversé ma vie.

 

Ce spectacle d’imitation qui raconte une histoire est un genre qui n’existait pas avant, d’où vous est venue cette idée de vous lancer dans ce projet ?

 

C’est un one woman show original car je n’utilise jamais ma  voix pendant 2 heures. Je passe de voix en voix, en chantant, en jouant, en parlant c’est plutôt de l’entertainement à l’américaine, c’était un rêve de petite fille mais en même temps utiliser les différentes disciplines est un exercice qui me convient.

 

Ecrire un spectacle alors que ce n’est pas votre métier, comment avez-vous travaillé pour l’histoire et les enchaînements ? Et pendant combien de temps ?

 

L’écriture, je la pratique oui je vous rappelle que j’ai écrit depuis le début mes chansons. Après c’est un apprentissage naturel car tout est né dans mon esprit, je n’avais qu’à le retranscrire. Le show murit aussi, il se bonifie et moi je grandis avec l’expérience.

 

De quelle manière avez-vous découvert que vous aviez cette capacité à imiter les gens ?

 

Toute petite j’aimais scruter les gens, les décortiquer, leurs gestes, démarches, leurs tics, leurs tocs, leurs timbres !

 

Dans ce spectacle il y a une galerie de 35 voix, savez vous en faire plus et si oui comment avez-vous fait le choix final ?

 

Ce n’est pas un choix c’est un spectacle construit comme une pièce de théâtre musicale donc avec un début, un milieu et une fin même si j’improvise beaucoup chaque soir.

 

Certaines voix paraissent plus compliquées que d’autres, je pense notamment à Mylène Farmer ou Juliette Gréco, en travaillez-vous plus que d’autres ?

 

Tout se travaille finalement c’est un mécanisme de « rentrer dans la peau des gens » !!!

 

La voix directrice est celle de votre amie Muriel Robin, lui avez-vous demandé son « autorisation » ainsi qu’aux autres artistes ?

 

Tout de suite quand j’ai eu l’idée de ce spectacle. En effet, j’en ai parlé avec Muriel qui m’a encouragé à le faire. Bien sûr qu’il était indispensable d’avoir son consentement.

 

Est-ce que certaines personnes présentes dans ce spectacle ont eu l’occasion de le voir avant ou tout le monde l’a découvert lors des représentations ?

 

Les amis proches, mes collaborateurs, avant le grand saut ,mais ce fut une découverte réciproque pour le public et moi-même.

 

Et avez-vous reçu, même sans citer de nom, des retours ou commentaires négatifs ?

 

Beaucoup de positifs, sûrement des négatifs dont je n’ai pas eu d’écho direct.

La presse, les médias et le public ont été unanimes. C’est assez rare !!

 

Pouvez-vous nous dire comment à eu lieu la rencontre avec le metteur en scène qui est Marc Jolivet, et pourquoi lui ?

 

Marc Jolivet est un ami de 20 ans, j’ai toujours aimé l’homme à la ville, à la scène. Nous avons une grande confiance et complicité, il m’a corrigé, ciselé, épaulé très sincèrement et à lui même oublié « La Chanteuse ». Il m’a fait comprendre plein de choses sur moi et sur cette nouvelle aventure d’humoriste.

 

Avez-vous remarqué un changement dans le public avec par exemple des gens qui vous ont découverte à travers « la folle parenthèse » et qui ne vous connaissait pas forcément en tant que chanteuse ?

 

Oui bien sûr. Dans les 2 sens. Le vrai challenge était de faire accepter cette parenthèse non pas comme un changement de carrière mais au contraire comme une continuité, un élargissement de genre.

 

En tant que chanteuse vous étiez déjà beaucoup appréciée auprès du public gay, cette fois-ci le spectacle parle de l’inauguration du club de Pedro, un homosexuel, quel rapport avez-vous avec ce public ?

 

Très bon. J’ai toujours été proche du milieu gay, je le revendique et j’en suis fière car c’est un public aimant, fidèle, connaisseur mais intransigeant.

 

Pensez-vous qu’après une aventure pareille ce sera facile de refaire une tournée qu’on pourrait dire « traditionnelle » avec des chansons et pas de comédie ?

 

Tout est possible. La vie est une question d’envie, de désir. Je laisse aller mon instinct, je n’ai aucune obligation sauf de continuer à faire plaisir et divertir le public quel qu’en soit le moyen ou le projet.

 

D’ailleurs si je ne m’abuse,vous n’avez fait aucune promotion ou presque pour votre dernier album « Le goût du désir », vous pensiez déjà à « la folle parenthèse » ?

 

Faux. Je n’ai pas le don d’ubiquité. Le goût du désir ne devait pas sortir en pleine tournée d’un spectacle qui fonctionne. Je n’ai pas pu l’empêcher, je le regrette car si l’album était sorti en septembre prochain, je pense qu’il aurait trouvé un bel accueil.

Dans la vie on ne fait pas n’importe quoi. C’est très dommage car j’ai adoré cet album. Pour plus d’info, appelez mon ancienne maison de disques, ils doivent bien avoir une explication !!!

 

Parlons un peu de cet album justement, toutes les musiques on été faites par Art Mengo,très connu pour son univers jazz, on sait que vous aimez beaucoup cette musique et ce depuis vos débuts, d’où vous vient cette passion ?

 

J’aime tous les styles musicaux avec une préférence il est vrai de soul jazz blues noir américain, le groove, la salsa, la funk music… mais je garde une passion pour le classique que j’écoute de plus en plus… et bien sûr la chanson française.

 

Vous interprétez la chanson « Ame gone », un texte sur votre ville (NDR:Lyon), Est-ce que, comme dans les paroles, vous y revenez souvent ?

 

Quand je peux. Lyon est une très belle ville elle est le berceau de mes racines, je ressentirai toujours envers elle une affection particulière.

 

On entend également des rythmes peu utilisés auparavant dans vos chansons notamment sur « J’m’en veux » et sur « chanter le blues », avez-vous accepté de suite les propositions ou les avez-vous écouté plusieurs fois avant ?

 

Au moment où Michel Art Mengo m’a fait écouter les maquettes j’ai aimé et j’ai eu très envie de les chanter. En plus le duo avec Marc Estève qu’il forme me correspondait très bien, ce fut une belle aventure.

 

« Tout recommencer » est aussi sur l’album, pourriez-vous sur un coup de tête changer de carrière ou tout recommencer depuis le début loin d’ici ?

 

A tout moment. J’ai souvent tout recommencé. L’important c’est que je me sente bien dans ma vie, peu importe le prix à payer.

 

Par rapport à certaines premières chansons j’ai l’impression que vous êtes revenu à des interprétations plus douces et jazzy, avez-vous changé votre manière de chanter ou c’est venu naturellement ?

 

La voix évolue suivant l’âge et surtout avec ce que vous vivez au niveau de l’émotion. Elle change tout le temps et j’aime ça !!!

 

On peux voir, à propos de votre voix, qu’elle se marie assez bien lors des concerts des enfoirés, y a-t-il des personnes avec qui vous rêveriez de faire un duo sur un futur album ?

 

C’est un peu comme rêver, d’atteindre l’Everest en tongs…George Michaël.

 

Et éventuellement avez-vous un regret par rapport à un duo non réalisé, par cause de temps ou parce que ça n’a pas pu se faire,avec un artiste disparu ? 

 

C’est pas bon les regrets !!

 

On peux voir sur votre site officiel que l’avant dernier album « la chanteuse de bal » s’est un peu moins bien vendu que les précédents, faites vous attention aux ventes dans un premier temps ?

Et dans un second temps est-ce que cela vous atteint quand le public suit peut être un peu moins que ce que vous pensiez à la sortie d’un album ?

 

On se fait une raison. Tout ne peut pas toujours fonctionner comme on l’espère. Mais heureusement il y a beaucoup plus grave dans la vie non ???

 

Ont vous a vue aussi récemment dans un épisode de la série RIS police scientifique sur TF1, vous aviez déjà participé à un épisode de Navarro, Liane Foly dans un rôle récurrent c’est quelque chose qui vous plairait ?

 

Oui absolument mais il faut trouver le bon sujet et surtout la confiance d’une chaine sur un projet !!!

 

On pourrait imaginer le rôle d’une bonne copine, c’est un peu l’image que les gens ont de vous, est-ce que cela vous dérange par rapport peut être à la manière d’être abordée par certaines personnes ?

 

Pas du tout. Les gens sont très respectueux. Un sourire, une photo, un autographe c’est tout à fait naturel je le vis très bien.

J’ai un grand public féminin et ça c’est quand même réconfortant alors bonne copine bien sûr !!!

 

Avant de terminer cette interview, avez-vous des projets après l’arrêt du spectacle à la fin de l’année ou c’est encore trop tôt ?

 

Oui j’ai des projets, toujours et fort heureusement. Je travaille en laboratoire et hop je sortirai de mon chapeau un nouveau défi au moment venu, c’est ma passion surprendre encore.

 

Redoutez-vous d’ailleurs la dernière date de « la folle parenthèse », car j’imagine que ce n’est pas la même chose que pour une tournée de concerts.

 

Pas du tout. J’aurai tourné deux ans et demi avec la folle parenthèse. J’aime aussi terminer pour mieux recommencer. Pas de blues, pas de tristesse car je travaille avec les mêmes personnes depuis longtemps, quand on trouve une bonne équipe on la garde précieusement.

 

Et bien en tout cas, pour nous c’était notre dernière question, on à l’habitude de laisser le mot de la fin à notre invité donc si cela vous convient, je vous laisse avec nos lecteurs.

 

Merci de me donner l’énergie, la foi, le soutien permanent pour que la route soit encore longue et riche !!!

 

Vous pourrez retrouver Liane Foly de juin à août 2009 à ces dates :


Accordez-vous une Folle Parenthèse !
 

Le 2 juin à Gap

Le 5 juin à Fontenay Sous Bois

Le 6 juin à Clichy La Garenne

Le 13 juin à Toulouse

Le 25 juillet à Sainte Maxime

Le 26 juillet à Sète

Le 7 août à Nice