La célèbre interprète du tube Africa a accepté de répondre à nos questions à l’occasion de la sortie de son nouvel album intitulé A.D.N prévu le 27 avril et composé par Pierre Palmade ; nous avons rencontré une artiste talentueuse qui possède beaucoup d’humour !

 

 

 

Pouvez-vous nous présenter votre nouvel album A.D.N ?

C’est un nouvel album avec onze nouvelles chansons qui ont été écrites par Pierre Palmade, c’est une association inattendue qui est l’aboutissement d’une belle rencontre.

J’aimais le talent d’écriture de Pierre lorsqu’il a écrit entre autres pour Muriel Robin où pour son spectacle avec Michelle Laroque, Pierre a fait énormément de choses notamment les dialogues du film Pédale Douce que j’ai adoré, c’est quelqu’un que j’apprécie énormément et je ne pensais pas du tout qu’un jour il m’écrirait mon nouvel album.

Je suis fière de cet album, tout d’abord pour cette collaboration et puis pour le fait qu’il soit un album de créations et non pas un album de reprises.

Ce qui m’importait vraiment si je refaisais un nouvel album c’était de faire quelque chose de nouveau, de repartir dans le processus de création avec un auteur, des compositeurs qui sont venus compléter la famille, il y a des gens complètement nouveaux et bourrés de talent mais aussi François Bernheim qui est un compositeur confirmé depuis pas mal d’années et qui a composé pour plein d’artistes connus.

Nous avons formé une petite famille et j’ai eu le bonheur de pouvoir retravailler comme je l’avais fais dans ma première vie de manière artisanale avec des personnes qui m’ont habillée vraiment comme j’en avais envie.

Avec Pierre Palmade ; nous avons beaucoup parlé, beaucoup échangé durant des mois et il a complètement compris ce que j’avais envie de dire très modestement aujourd’hui.

Pour un artiste, c’est toujours extraordinaire lorsque l’on rencontre les personnes qui sont exactement celles avec qui on souhaite travailler, on a les notes justes, les mots justes, cet album a vraiment été fait dans le bonheur.

Je suis très contente que mon album s’appelle A.D.N , c’est le nom également d’un des titres, c’est presque un hymne pour les nouvelles générations, c’est pouvoir vivre comme on l’entend, vivre ce que l’on aime et ce que l’on veut vivre, d’être en cohérence avec soi même et ne pas avoir peur de vivre sa vie.

 

 

Nous avons abordé votre collaboration avec Pierre Palmade mais finalement Qui a contacté l’autre en premier ?

C’est beaucoup plus amusant, dirons-nous, notre rencontre ou non-rencontre s’est faite lors d’une émission consacrée aux années 80 comme il y en a tant, Pierre était l’invité d’honneur et je venais chanter une de mes chansons, Pierre a voulu venir me saluer et je dois vous avouer que je suis complètement myope et je n’avais pas mes lunettes, il a cru que je ne l’aimais pas car j’ai tourné la tête, le pauvre, je ne l’avais tout simplement pas vu venir ( rires) et pourtant il est grand !

Le lendemain, je lui ai envoyé un petit mot d’excuse avec mon numéro de portable ; il m’a appelé très rapidement peut-être une heure après en me disant que la seule façon de me faire pardonner était d’aller prendre un verre ensemble.

On a du arriver à 14h au café et en repartir vers 17h30, on a parlé de beaucoup de choses, on a beaucoup ri aussi ce qui est très important, Pierre m’a demandé très gentiment ce que je faisais à l’heure actuelle.

Je lui ai répondu que c’était une bonne question car les personnes avec qui j’avais l’habitude de travailler dans ma première vie ne sont hélas plus de ce monde, ils ont eu la bonne idée de tous partir au même moment, je lui ai dis que je ne referais un album qu’aux mêmes conditions, c’est-à-dire avec une vraie rencontre, des gens que j’aime humainement et artistiquement et sinon cela ne m’intéressait pas, pour le moment ça ne se présentait pas et je n’avais ni la force ni l’inspiration pour écrire des textes, je n’avais tout bonnement pas envie ou plutôt envie d’un cadeau, que quelqu’un arrive et me propose des choses inattendues, un peu comme les enfants qui attendent noël, ce n’est pas le père noël qui est arrivé mais Palmade (rires)

Il m’a regardé et m’a dit «  Rose, je vais écrire votre prochain album », j’ai éclaté de rires car on ne sait jamais s’il est sérieux ou s’il plaisante, il a un côté pince sans rire.

2 jours après, il me téléphone, il m’avait déjà écrit un texte ! J’ai quitté un diner pour aller le voir directement, il m’a montré le texte de la chanson Je Valse Seule, j’ai trouvé ces mots magnifiques et nous nous sommes regardés et on s’est dit on fait un album ensemble !

 

 

Vous avez chanté plusieurs titres en Anglais, A.D.N sera-t-il adapté pour le marché international ?

J’aimerais beaucoup !

Je suis un peu comme les chats, je suis dans ma 3ème vie, celle-ci est la bonne ; mais dans première vie on enregistrait tous mes albums en Anglais, on a été numéro un en Allemagne et dans les pays scandinaves, je suis allé chanter partout, j’étais même plus connue ailleurs qu’en France.

En principe A.D.N sortira en Allemagne, au Canada et en Belgique.

J’aimerais beaucoup en faire une version Anglaise et une version Espagnole, peut-être pas tous les titres mais en faire quelques uns qui peuvent très bien se prêter à la langue.

 

 

 

Irez-vous à la rencontre de votre public en défendant l’album sur scène ?

Je n’attends que ça (rires), les moments magiques de ma vie d’artiste ; ce qui m’intéresse le plus ; c’est lorsque je suis en studio avec tout le processus de la création, et la scène parce qu’arriver à rendre sur scène ce qu’on a voulu faire dans l’album et échanger avec le public, c’est le pied !

J’ai eu la chance de faire beaucoup de scènes dans ma première vie et j’aimerais beaucoup retrouver ça, d’ailleurs l’album a un peu été pensé pour la scène, des petits moments, des histoires différentes qui seraient autant de tableaux sur scène.

 

 

Comment se vit un succès phénoménal comme Africa ?

Plutôt bien ( rires) , quand on démarre une vie d’artiste, la première chose dont on rêve bien sûr c’est d’avoir un succès, il est vrai qu’après il y a le revers de la médaille quand on a un succès aussi énorme même si on ne s’y attendait pas, la suite est un peu compliquée à gérer mais tous les chanteurs rêvent de cela ; quand le destin fait , qu’après quelques années de travail, le succès arrive , c’est fabuleux.

Une chanson vous permet du jour au lendemain de changer votre d’artiste et votre vie tout court, ça n’arrive pas à tout le monde et faut en être conscient, c’est une vraie chance, il n’y a pas d’aspects négatifs.

C’est une chanson qui est connue de plusieurs générations, les parents l’ont transmise aux enfants, il faut laisser se bercer par les jolies choses et je le souhaite à tout le monde !

 

 

Vous avez participé en 2007 et en 2008 à la tournée Rfm Party 80, auriez-vous envie de revenir à celle de Stars 80 ou à celle de Platine 45 ?

J’ai, effectivement, passé deux années très agréables en faisant la tournée des Zénith avec entre 8000 et 10 000 spectateurs, c’était une ambiance magnifique et on était vraiment étonnés d’avoir un public aussi jeune encore plus dans les villes estudiantines mais un chanteur ne peut passer sa vie dans le passé mais chacun a sa vision des choses bien sûr, j’avais très envie de continuer mon chemin et de me consacrer à un nouvel album.

 

 

Vous avez collaboré avec de grands artistes, tout au long de votre carrière, Francis Cabrel, Yves Simon, Jean-Jacques Goldman, Louis Chedid, Yves Duteil, vous retrouvez vous plus dans les mots de paroliers plutôt que de parolières ?

Non, pas forcément, je dirais que cela dépend des périodes, des rencontres…

Pour Francis Cabrel qui m’a écrit Puisque Tu Pars , c’était la première fois qu’il écrivait pour une femme et sur la musique de quelqu’un d’autre en l’occurrence Jean-Pierre Goussaud qui était mon mari et qui a composé toutes mes chansons, ce fut pareil pour Jean-Jacques Goldman qui m’a écrit le très beau texte de L’Absence, lorsque j’ai contacté Yves Simon, il m’a dit oui directement, on a travaillé ensemble dans un studio à Nation, il m’a écrit 3 textes très beaux que j’ai chanté quand j’ai fais l’Olympia, Yves Duteuil m’a écris un très beau texte également qui s’intitule Ecris ta vie sur moi, Louis Chédid m’a offert le très beau titre Nous C’est Fou présent sur mon album Envie.

J’ai moi-même écris la quasi-totalité de mon album J’te Prêterais Jamais, le dernier album composé par Jean-Pierre avant son décès, et j’avais aussi adapté en Anglais le texte de Francis Cabrel qui est devenu American Love, le succès de ce titre est venu de l’Allemagne et s’est propagé jusqu’aux Etats-Unis où je l’ai interprété dans un club gay aujourd’hui fermé mais très en vogue à l’époque The Saint, le public était venu avec une rose la main, la salle était pleine à craquer, c’est un très beau souvenir.

 

 

 

De tout votre répertoire, quel serait le titre qui vous touche le plus ?

Je les aime toutes bien sûr, si je décide qu’une chanson fera partie d’un de mes albums c’est que je l’aime et j’assume totalement mes choix, mais si je dois vraiment vous en citer une, je vous dirais la dernière chanson de mon album A.D.N , c’est d’une tristesse absolue mais pas complètement, c’est le texte de Je Vertige, c’est un beau texte qui me touche énormément, les mots sont tellement forts, c’est un petit bijou d’écriture, je pense que c’est celle là qui touche à l’heure d’aujourd’hui.

 

 

Vous sortez vos albums au feeling, vous avez choisi de ne pas être toujours sous les projecteurs, quels sont vos autres passions en dehors de la musique ?

C’est vrai que l’une de mes jolies raisons de vivre est la musique mais je m’intéresse à beaucoup de choses ; j’ai une vraie passion pour les oliviers et les mandariniers, jardiner me vide la tête, j’aime aussi le cinéma Italien, celui du temps des chefs d’œuvre, je suis une grande amoureuse de l’Italie, de villes comme Venise, Florence, Rome, la campagne Toscane est de toute beauté, j’aime voyager, j’ai même été chanter pendant un mois à Tahiti !

A vrai dire, j’aime les choses simples de la vie, être autour d’une bonne table avec des amis me remplie de bonheur.

 

 

La tradition sur Influence est de laisser le mot de la fin à notre invité…

Un beau rayon de soleil à la terrasse d’un café, c’est le début de jolis moments à venir…