Photo: Darius Salimi

 

Gilles Luka n’est pas un inconnu, vous devez certainement connaître sa musique à défaut de son nom. En 2001, il est à l’origine du succès de Galleon et du tube, So I Begin. Un succès electro-dance qui remportera un énorme succès mondial et se classera dans les charts de  plus de 27 pays.

 

Compositeur, il signera des musiques pour Murray Head, Nâdiya et poursuivra son parcours avec des génériques de pub.

 

Si il a donné de la voix pour Galleon, il en donne aussi au groupe Ocean Drive. Accumulant les succès, les trois singles: Some People, Whitout You, Because seront des réussites et feront les beaux jours des tops.

 

A 33 ans, Gilles Luka se lance en solo et relève le pari de placer des paroles françaises sur de la dance. Un pari qu’il relève haut la main. Invité à Moscou, il rencontre la chanteuse Nyusha, avec qui il enregistre un titre inédit, Plus près (We Can Make It Right). Un titre efficace qui devrait être un nouveau succès pour l’artiste, dont l’album est attendu courant 2011.

 

Le clip sera disponible dès le 18 novembre 2010.

 

Photo: Darius Salimi

 

Influence est parti à sa rencontre. Entretien avec un artiste sympa qui sort (enfin) de l’ombre pour se faire un nom.

 

I.Qui êtes-vous Gilles Luka pour tous les lecteurs qui ne connaîtraient pas votre nom, votre musique, pouvez-vous nous parler un peu de vous?

Je suis un auteur-compositeur-interprète qui a la particularité de chanter en français et en Anglais. En français dans mon album solo et en Anglais pour mes projets en collaboration comme Ocean Drive ou Galleon, quelques années plus tôt. Je suis éclectique, j’écoute de tout mais ma musique est plutôt pop aux sonorités électros même s’il m’arrive de composer dans d’autres styles comme par exemple pour Nadiya ou Murray Head. Je suis surtout attaché aux mélodies.

I.Quand avez-vous su que la musique, c’était pour vous bien plus qu’une passion?

J’ai grandit dans un milieu de musiciens, ma mère chanteuse de Jazz et mon père bassiste, j’ai donc su tout petit que ce serait mon métier pour moi aussi. Je jouais du piano et de la batterie très tôt et j’ai commencé mes premières compo à l’adolescence. 
 
I.Quel a été votre parcours?

J’ai eu un parcours que j’appelle « classique », arrivé à Paris après le bac, maquettes en poche, de rencontres en rencontres, d’échecs et mésaventures en succès, bref de l’expérience sur le terrain, beaucoup de patience et de travail pour me faire une petite place.
 
I.Comment sont nés vos différents projets: Galleon? Ocean Drive?

Hasard des rencontres… Pour Galleon j’ai recroisé un ami d’enfance compositeur, on décide d’associer mes mélodies pop au son de la french touch en pleine explosion à cette époque (Daft Punk, Modjo…), tout s’enchaine très vite, N°1 des clubs et des radios en France, puis N° 5 dans 27 pays, première grosse aventure pour moi, beaucoup de voyages et de beaux souvenirs. Pour Ocean Drive, idem, rencontre de 2 producteurs électro au VIP de Paris, ils associent mes mélodies a leurs sons électro en vogue, Oriska nous rejoint et nous donne la touche féminine qui font d’Ocean Drive un style à part entière et le succès qu’on connait.
 
I.Vous sortez un album sous votre nom, pourquoi? Envie qu’on vous reconnaisse?

J’ai toujours voulu garder mon nom « Gilles Luka » pour cet album solo en français que j’ai en tête depuis longtemps. Je n’ai pratiquement jamais associé mon nom aux projets sur lesquels je chantais en anglais ni fais d’ apparition dans les clips car je ne voulais pas me faire passer pour un américain (lol). Aujourd’hui je m’expose car je chante en français et je ne joue aucun rôle, c’est moi à 100%. Je suis très heureux d’avoir fait Galleon et Ocean drive car ca a influencé ma musique, ma facon de composer cet album solo. 


I.Que pouvez-vous nous dire sur cet album, Ici Ensemble , qui sort en 2011  ?

Il a été murement réfléchi, j’ai l’impression de le travailler depuis 10 ans ! Le plus dur pour moi et le plus long aura été le choix des textes pour que la langue française sonne « enfin » sur des productions plutot dance. Avoir du sens tout en ayant du son ! 

On y retrouve mon univers mélodique que j’ai puisé dans mes influences pop eighties. Des up-tempo, quelques ballades et de beaux duos.
 
I.Pourquoi ce titre, Ici Ensemble?

 Il s’agit de la première chanson que j’ai composé pour cet album, un texte très positif sur notre époque, une chanson qui bannit le « c’était mieux avant » pour ouvrir les yeux sur ce qui nous entoure et vivre bien avec son temps. « Ici ensemble, bâtissons nos rêves, trouvons nos idoles… »


I.Comment avez-vous travaillez sur cet album? Aviez-vous un thème bien précis en tête? Vous écrivez le texte avant la musique?

Je compose la musique avant les textes, j’adapte toujours les mots au service de la mélodie qui pour moi est le cœur d’une chanson. Les thèmes qui m’inspirent particulièrement tournent beaucoup autour des relations humaines ou de couples.


I.Que conseilleriez-vous à un jeune qui veut se lancer dans ce métier?

Dans une ère où tout parait si facile, je dirais qu’il ne suffit pas de mettre une vidéo sur Youtube ou de faire un casting pour en faire de la musique son métier. Aujourd’hui tout le monde peut avec un minimum de matériel produire sa musique donc il y a beaucoup plus de monde sur le marché et toujours aussi peu de place. Plus que jamais je conseille beaucoup de travail et de culot pour provoquer sa chance. Pour ma part c’est 14 heures de musiques chaque jour. Il faut bien dissocier « Hobbie » et « métier ».

 

I.Quel est votre avis sur le piratage?

Je fais partie de la génération qui a connu le « avant » et « après » piratage. Il est évident que l’industrie du disque souffre énormément, ce qui a un impact notamment sur les investissements pour les jeunes talents. Nous devons faire avec, je ne pense pas que l’on puisse enrayer le processus, le live et le merchandising me semble être l’issu de secours.

Perso, je prend toujours autant de plaisir à acheter des albums en magasin, la découverte du livret et le son parfait d’un CD ne seront jamais remplacé par un mauvais MP3 prit à la va vite sur le net.
 
I.L’image est importante, travaillez-vous sur les visuels ou c’est quelque chose qui ne vous intéresse pas?

Je fais attention à ce que mon image soit cohérente avec ma musique mais il n’y a pas de plan marketing ou stratégique particulier, j’essaye plutôt d’être vrai et ne pas trop me prendre au sérieux. Vous pouvez d’ailleurs jeter un coup d’oeil à ma websérie dans laquelle je joue l’autodérision.


I.Vous vous êtes produit à Moscou dans le cadre du concert annuel de la radio russe, Europa Plus, comment vous-êtes vous retrouvé là-bas?

J’ai un affecte particulier avec l’Europe de l’est, j’ai beaucoup joué en Russie, Ukraine, Moldavie… avec Galleon. Cette année nous étions invité avec Ocean drive, qui marche fort la-bas, à participer à l’Europa plus Live, c’est toujours un immense plaisir de chanter devant le public russe qui est  très receptif.

 

 pochettesingle

 
I.Parlez-nous de votre rencontre avec Nyusha, avec qui vous chantez en duo, le titre inédit, Plus près?

Je l’ai justement rencontré sur ce concert, où elle chantait également. Nyusha est la « Britney Spears » Russe, son dernier single est N°1 depuis 7 semaines, j’ai été très impressionné par sa performance et apparemment elle a bien aimé la mienne (lol). Nous avons beaucoup discuté dans les loges et j’ai eu un gros feeling pour cette artiste, sitôt rentré à Paris, j’ai composé « Plus près (We can make it right) ».
 
I.Comment s’est déroulé l’enregistrement de ce duo? Chacun a posé sa voix ou il y a un travail commun?

Toute la production a été faite à Paris, seules les voix de Nyusha ont été enregistrées à Moscou. Il existe également une version Russe.
 
I.Comment expliquez-vous l’intérêt du public russe pour les artistes français?

Les Russes adorent la France et ont beaucoup de respect pour la culture française. Ils apprécient la langue française dans la musique. Ils connaissent plus nos artistes que nous les leurs, 2010 est d’ailleurs l’année « France – Russie ». De mon côté Je suis très heureux d’avoir fait découvrir Paris à Nyusha lorsqu’elle est venue pour le tournage du clip.
 
I.Allez-vous proposer des concerts?

Je fais des showclub dans toute la France, les dates sont disponibles sur mon site www.gillesluka.com


I.Ce single inédit avec Nyusha sortira-t-il dans les bacs des disquaires ou est-il réservé uniquement à une sortie digitale?

Mes singles sont disponibles en digital avec à chaque fois des remixes et des versions spéciales. Seul l’album sortira en physique.


I.Auriez-vous envie d’écrire et composer pour d’autres artistes?

J’ai réalisé le dernier album de Nadiya « Electron libre », c’est une artiste avec qui j’avais envie de travailler, j’ai adoré cette collaboration. J’ai d’autres projets en cours pour 2011, de belles surprises…
 
I.Vous faites un duo et il semble que ce soit la mode en ce moment, avec qui aimeriez-vous chanter en duo?

Katyyyyy Perryyyyyyyyy et Seaaaaaaaaaaaal
 
I.Un scoop pour nos lecteurs sur Influence?

Je travaille avec le DJ Mathieu Bouthier sur un titre qui sortira début 2011.

I. Je vous laisse le mot de la fin?

« МУЗЫКА » C’est Nyusha qui me l’a apprit et ca veut dire « Musique »

 

Regardez la vidéo sur les backstages du tournage du clip  » Plus Près (We can make it right):

 

 
 
Encore merci à Gilles Luka et à Sony Music.