La photo est de John Doe

Pendant que certains fêtaient Halloween, la ville de Liévin (Pas de Calais) s’apprêtait à accueillir au sein du stade couvert régional pour sa réouverture (après avoir été fermé quelques années pour permettre l’agrandissement des lieux, l’acoustique et la logistique) le premier concert de Muse en France.

A 19h30, « The Horrors » entrent en piste, ils portent bien leur nom tant le public est mitigé face à leur prestation. C’est vers  20h40 qu’une intro musicale retentit et que les  trois structures métalliques recouvertes d’un rideau représentant des gratte- ciels s’éclairent petit à petit. Ensuite, ce sont des hommes montant et descendant qui illuminent ces tours jusqu’ à la chute finale de ces hommes et par la même des rideaux .Chaque membre du groupe est dans l’une des structures, emprisonné dans la partie centrale encadrée en haut et en bas d’écrans géants. Matthew Bellamy sur la gauche avec un manteau noir en lambeaux, Dominic Howard et sa batterie au centre et Chris Wolstenholme et sa basse sur la droite. C’est « Uprising » qui ouvre les hostilités et le public répond présent des les premières notes .

Il sera suivi de « Resistance » où la foule scande « it could be wrong « en même temps que le groupe .Quand l’intro du titre suivant retentit , les trois structures s’ abaissent enfin pour que le groupe investissent la scène (et Matthew quitte son manteau) pour « New born » qui déchaine le public.Ca pogotte , ca bouscule , ca hurle , ca tombe déjà dans les pommes , il va falloir être fort pour garder sa place dans les premiers rangs .Matthew prend la parole à la fin pour un « hello , how are you ? pleased to be in France !»Paroles acclamées par tout le monde ! C’est sur le petit promontoire sur la gauche de la scene que Matthew va entamer « Map of problematique » rapidement suivi par « Supermassive black hole » .les acclamations sont telles que le plus francophile du groupe (dominic) hurle « merci beaucoup !».

On reprend un peu ses esprits et ses aises avec un titre un peu plus calme « Guiding light » déjà bien ancré dans les mémoires des gens .La folie reprend de plus belle avec « Hysteria » ou Matthew se donne à fond ,faisant le tour de la scène en courant , se jetant par terre .Sa voix est puissante , assurée , et extraordinaire ! Il disparait pour laisser apparaitre le piano derrière lequel il se placera pour un moment bouleversant « United state of eurasia »(permettant à Chris d’ en griller une ).La plus longue phrase de Matthew sera celle ci « merci beaucoup ,our next song is from our first album showbizz », on se rend compte que tout le monde ne connait pas le répertoire entier du groupe puisque « Cave « n’est repris que par les aficionados purs et durs mais soutenus par un public charmé par ce titre que certains découvrent .Le piano ôté, c’ est au tour de Chris et Dom de nous montrer ce dont ils sont capables, il se lancent tous deux dans un interlude musical sur la scène centrale qui s’ élève et tournoie pendant que nos deux compères se défoulent sur leurs instruments .Matthew revient pour « Undisclosed desires »et même si l’ album est sorti récemment, le public connait ses titres sur le bout des doigts et l’ambiance est à son comble .La folie règne et ne retombera pas puisque les tubes arrivent  : « Starlight » , « Plug in baby » avec son lâché traditionnel de ballons blancs géants remplis de confettis qui met le public en joie , et « Time is running out » .L ‘ambiance est indescriptible , le plaisir se lit sur tous les visages .L’ extase arrive même avec « Unnatural selection » .

Le groupe disparaitra pour mieux revenir quelques temps plus tard et est ce vraiment leurs costumes de scène ou juste un clin d’ œil à halloween ?en tous cas , Matthew est vêtu d’ une cape rouge dotée d’ épaulettes énormes et pointues , Chris est en diable alors que Dominic est  en Spiderman. Les joyeux drilles entament « Exogenesis part 1 ouverture »suivi de « Stocklhom syndrome » ou Matthew va faire bouger la foule sur la droite en allant sur le promontoire. Chris commence ensuite seul à l’harmonica le titre suivant, il est rejoint rapidement par Matthew pour « Knights of cydonia » avec ses échappées lyriques et puissantes bientôt repris par la foule en délire .hélas, malgré  le délire, d’énormes jets de fumées blanches s’échappent  entourant le groupe puis envahissant la scène .Muse salue et part.

Deux heures intenses et parfaites tant au niveau musical que visuel .Muse est véritablement un groupe de scène et même si pas de grand discours ce soir, ils aiment la musique, leur public, et se donnent à fond sans faux semblants. Bien sur, au vu de l’infrastructure faite pour les stades, on se délecte d’avance de ce que donnera le concert du stade de France .Alors, on se donne tous rendez vous pour la libération du stade de France par le Resistance tour en juin 2010.

Petit bémol que je veux souligner .La fin du concert a pris une tournure amère du fait de la sécurité de la salle qui, au bout d’une 20taine de minutes, ont viré manu militari les spectateurs qui patientaient gentiment et compacté car très nombreux aux stands de merchandising pour acheter quelques menus souvenirs . Résultats des courses : pas d’ achat pour la plupart des spectateurs (dont moi!) à cause de cette sécurité agissant sous les yeux ébahis et stupéfaits des personnes de l’ équipe de merchandising de Muse ! En 20 ans de concerts,  c’est la première fois que je vois ca ! Cela gâche un peu la fin de soirée et beaucoup de personnes ont conspuées et sifflées ces hommes de la sécurité de la salle.