Sliimy, c’est l’histoire d’un jeune homme qui faisait de la musique chez lui et qui mettait des vidéos sur son blog. Un contact pour quelques concerts et voilà que l’aventure peut commencer, une reprise qui traverse l’Atlantique (Womanizer), une signature d’album ( Paint Your Face ) et une chanson qui passe partout ( Wake up ).

Sliimy est un chanteur qui sait parfaitement qu’il doit faire ses preuves auprès de beaucoup de monde et il compte bien assurer sur scène pour réussir et ne pas stopper sa carrière au premier album.  En bref, Sliimy est quelqu’un de simple et modeste avec qui il est agréable de discuter musique.

On connait un peu ton parcours incroyable: passant de ta chambre à la production d’un album, mais de quelle manière exactement est-on venu vers toi ?

 

Moi j’avais un blog qui avait à peu près deux ans sur lequel j’avais mis des vidéos et des compositions. Après j’ai été contacté via myspace pour faire quelques concerts sur Paris en juin 2008 et je suis venu en faire en acoustique. Ensuite Warner qui avait vu un concert sur Internet est entré en contact avec moi, j’ai eu plusieurs rendrez-vous en juillet et j’ai décidé de signer.

 

As-tu eu beaucoup de propositions de maison de disques ?

 

Oui quelques unes, moi j’étais déjà entouré notamment d’un bon ami à moi qui est batteur, on a été aux rendez-vous, on a bien réfléchis.

 

Au bout de combien de temps t’es-tu rendu compte que ta reprise de « Womanizer » faisait vraiment parler d’elle ?

 

En fait cette reprise a été faite après la signature chez Warner, moi je l’ai posté sur le net en octobre et c’était marrant car des gens pensaient que c’était de moi au début, la chanson n’étant pas encore sortie en France. Les mois ont passé, l’album de Britney est sorti et Perez Hilton à mis ma reprise sur son blog, il y a eu une effervescence importante juste après, et moi pendant ce temps là je n’avais plus Internet, on m’a appelé pour me le dire et quand j’ai retrouvé une connexion j’avais 40 pages de demandes d’amis sur myspace

 

Tu travailles tout seul dans ta chambre, pour faire l’album as-tu eu beaucoup de liberté ou as-tu fait quelques concessions ?

 

Sincèrement j’ai eu toutes les libertés, moi je suis arrivé avec mes conditions, déjà je voulais enregistrer l’album dans le home studio où on avait démarré c’était très important. Et je voulais aussi garder la main sur tout ce qui était visuel, et rencontrer des gens avec qui je voulais vraiment travailler et donc j’ai eu toutes ses libertés y compris de faire l’album en anglais.

 

De quoi t’inspires-tu pour écrire les paroles de tes chansons ?

 

Vraiment de choses de la vie quotidienne, de moments instantanés, de ma vie personnelle, de relations amoureuses, vraiment de pleins de choses

 

Quelles sont tes influences musicales et quels sont tes goûts musicaux ?

 

J’écoute énormément de choses anglo saxonnes, de pop anglaise comme Elton John, Les Beatles, aussi un peu de soul comme Les Suprêmes. C’est un mélange de tout ça mais je ne suis pas fermé, ça marche aux coups de cœurs et c’est la où le net c’est magique on peut vraiment découvrir pleins de gens.

 

Ton look et le clip du premier single « Wake up » sont très colorés, avais-tu déjà ce style avant ou c’est ce que tu t’es inventé en tant qu’artiste ?

 

Ce n’est pas un personnage en tant qu’artiste, on ne m’a pas fait porter les lunettes etc, c’est vraiment moi et c’est vraiment important.

 

Comprends-tu la comparaison avec Mika et est-ce que cela t’énerve ?

 

Ca ne m’énerve pas ça me flatte, après j’ai d’autres influences aussi, c’est sur que Mika est quelqu’un de très coloré mais nos textes sont différents et il n’y a surtout pas de guerre entre nous 2.

 

Tu es ce que l’on peut appeler un « phénomène », est-ce que cette ascension rapide est facile à gérer ?

 

Je pense qu’il faut vraiment être entouré des bonnes personnes, moi j’ai la chance d’avoir des personnes que j’ai choisies et qui étaient déjà là avant c’est très important. En plus ça aide à garder les pieds sur terre car je sais que j’ai encore beaucoup de choses à prouver notamment sur scène.

 

On te prédit une carrière internationale également, tu y penses de ton côté ?

 

Sincèrement moi je n’y pense pas vraiment, je laisse venir les choses ; après si ça vient tant mieux ça me ferait énormément plaisir. On verra avec le temps.

 

Sur l’album très rapidement on se rend compte de ton débit dans les textes, est-ce que tu as travaillé la dessus ou est-ce naturel ?

 

Je ne le travail pas non, quand j’écris une chanson je le fais comme je parle, ça fait beaucoup de phrases et quand je les chante c’est tellement rapide mais j’ai pas envie d’enlever des mots. C’est vraiment pour ça, et peut être aussi des influences comme Lilly Allen.

 

Tu travailles en collaboration avec ton guitariste Feed, d’où vous connaissez vous et comment se passe le travail ensemble ?

 

En fait on est vraiment ami, on a fait l’album à deux, c’est quelqu’un d’autodidacte. Les chansons se faisaient toutes seules, moi j’écrivais les textes et lui posait quelques accords et parfois c’est vraiment parti de session d’impros. On avaient vraiment envie de garder l’ambiance du home studio même si s’est tout petit et qu’on avaient pas du matériel de rêve.

Maintenant que tu es sur le devant de la scène, y a-t-il des artistes avec qui tu aimerais travailler sur le prochain album ou juste faire un duo à l’occasion ?

 

J’ai pas vraiment réfléchis à ça, il y a beaucoup d’artistes que j’aime bien comme Lilly Allen mais je laisse venir, je ne préfère pas prévoir des choses comme ça, ça se fera avec le temps mais ça serait un réel plaisir de collaborer ou de faire des remix, ça serait vraiment enrichissant.

 
Tu as été découvert sur le net, serais-tu prêt plus tard à découvrir toi aussi des jeunes talents et à leur donner une chance ?

 

Ca serait bon, après ça serait une lourde tâche. Je n’ai pas découvert, mais j’ai connu beaucoup d’artistes comme ça en me baladant sur myspace, c’est plein de petits groupes qui se cachent et qui sont très intéressants.

 

Tu as fait il y a plusieurs jours le festival du Printemps de Bourges, quel a été l’accueil du public pour un jeune artiste comme toi ?

Il y a vraiment eu un très bon accueil, je me suis amusé, au début j’étais un peu stressé, les gens ont vraiment été très cool et sympa.

 

Parmi tes dates il y aura également un autre festival important qui est les Eurockéennes de Belfort, quel effet ça fait d’être déjà invité dans ce genre de manifestation ?

 

C’est très flatteur, d’un côté il y a vraiment aussi une pression, on se dit il faut y aller, j’essaye toujours de me dire que ça reste de la musique, qu’il faut que je m’amuse. En tout cas c’est vraiment une expérience énorme.

 

On laisse toujours le soin à notre invité de trouver le dernier mot sur INFLUENCE

 

Et bien gardez le sourire, ça sera mon dernier mot.

L’album, Paint Your Face, est disponible chez tous les bons disquaires.

Vous pourrez aussi applaudir Sliimy:

Le 5 juillet aux Eurockéennes de Belfort

Le 6 juillet à Paris-Bercy en première partie de Britney Spears

Le 12 juillet au Francofolies de La Rochelle

Le 16 juillet au Brussels Summer Festival

Le  30 août au Festival Rock En Seine