Suite à notre concours organisé avec l’amicale participation de Michal, deux heureuses gagnantes auront pu passer une soirée spéciale. Invitées au concert du 15 mai, les deux participantes ont ensuite été invitées dans la loge du chanteur. Une soirée que raconte spécialement pour vous Carole, notre reporter gagnante.

Le 15/05/08 : La porte du Sentier des Halles, surmontée de 3 affiches du concert acoustique de Michal, s’ouvre sur des escaliers assez pentus. Attenante à une première pièce où dans la longueur s’étire un comptoir, la salle de concert aux murs bruts, au plafond voûté, à la scène toute proche des rangs de banquettes qui s’élèvent en gradin légèrement inclinés, se profile dans tout son caractère charmant et un brin mystérieux.

Les voix des spectateurs s’assemblent pour inviter l’artiste sur scène. Tout s’éteint et l’obscurité se remplit des paroles d’un enfant, prière en polonais apaisée par la douceur d’une voix offrant une heureuse promesse : « Le jour reviendra ».

Alors, en effet la lumière, symbole du jour, renaît, dévoilant la scène : Michal est assis au centre sur le bord d’un grand cube à losanges noirs et blancs, tambourin à la main devant son micro habillé d’un long foulard foncé. Il évoque tout à la fois la classe, dans une veste légère et svelte et un pantalon noirs, la mode, une hanche ornée d’une chaîne argentée et une jambe de pantalon laissant apparaître sa rangers tandis que l’autre la couvre, et la séduction dans un t-shirt clair et échancré. Son guitariste Laurent se situe à sa gauche et ensemble, confiants et rassurants ils prouvent au public l’authenticité de leur optimiste message. Michal rejoint son clavier placé à gauche de la scène et associe ses notes joyeuses à la fin du titre.

Il revient ensuite à son premier micro en héros de sa chanson, « Aventurier », prince du Sentier, conquérant et charmeur jusqu’à en devenir « roi de la terre » !

Mais en prenant son mélodica, Michal captive aussitôt l’assemblée émoustillée. Le rythme est paisible, les notes saisissantes. La voix tendre, presque fragile de l’artiste, ses bras ouverts, bienveillants, son visage doux, éclairé d’un sourire pur et ravissant, révèlent « Mon tout » comme un véritable hymne d’amour, troublant de sensibilité et de sincérité. Des applaudissements appuyés remercient ce merveilleux moment.

A son clavier, Michal perpétue la délicatesse de l’instant en chantant « Viens jusqu’à moi » avec de charmants jeux de voix avec Laurent. La fin de la chanson appartient au public, moment de complicité entre lui et l’artiste jusqu’aux félicitations échangées.

Du fond de la salle, une artiste paraît avec grâce sur la scène. Dans sa longue robe rouge, telle une marquise, Angélique Comet incarne Erzebeth Bathory, obscure, énigmatique et ensorcelante emportée par la musique fascinante et tourmentée s’échappant des doigts passionnés de Michal.

Une ovation salue l’artiste, encouragée par Michal, heureux et fier d’avoir partagé ce moment avec son amie.

Puis, sous des accords de guitare électrique, marquant le rythme de son tambourin, porté par le chœur de Laurent et par les balancements de la salle, l’artiste se montre à la fois ferme et résigné pour se défendre de vains « Duels ».

Laissant ensuite glisser la veste sous les exclamations réjouies de jeunes spectatrices, il s’adosse nonchalamment au cube noir et blanc et dans un sourire charmeur, accompagné par un air léger de guitare, il emmène le public sur la plage de « Deauville » pour de délicieuses minutes décontractées et sensuelles. Le public adore et Michal aussi !

Il remet sa veste, déclenchant quelques protestations, et se dirige de nouveau vers son clavier en précisant qu’il va continuer avec une chanson de son premier album. Confiant son mélodica à sa main droite, son clavier à sa main gauche, il débute ainsi « Tu mets de l’or ». Sa voix veloutée, son âme sensible accrochent un moment d’éternité, véritable Eden fleuri d’émotion et pavé d’or, celui que l’artiste met dans de telles fractions de vie. Alors la salle ne demande pas mieux que de chanter avec toute sa sincérité les quelques phrases si vraies du refrain. Et Michal raccompagne doucement, comme il l’avait commencé cet instant infini.

Puis il poursuit d’une voix passionnelle, d’abord retenue puis expansive par la reprise acoustique d’une chanson de The Cure, « Love Song »…sublime adaptation, remarquable interprétation.

Les frissons font place à « Quelle belle espérance », ravivée par une nouvelle parure, puis les sentiments évoluent vers une pente obscure.

Parcourant la gamme étendue que lui offre sa voix, des profondeurs du désespoir à la force de la hargne, « Et le monde » conduit l’artiste vers un émoi proche de la transe, laissant l’assemblée ébahie qui, reprenant ses esprits, bats des mains à tout rompre.

Alors « Ecorché », pour soigner ses douleurs, il les berce, d’abord debout devant son clavier, il les chéri et il les clame élevant sa voix à son apogée.

Puis « Nothing compares 2 U » reprise de Sinead O’ Connor étend encore la palette des émotions vers un romantisme déchirant…bouleversant et admirable moment.

Le clavier laisse ensuite s’échapper une mélodie rêveuse et la voix de Michal se fait poétique puis bientôt sensuelle, et taquine en même temps que les doigts commencent à frissonner. Mais finalement elle s’assagit un court instant avant de définitivement s’enflammer dans un décompte faisant place à l’excitation, relayée par la salle complice et Laurent qui frappe le tambourin dans un rythme soutenu. C’est ainsi que dans un autre contraste malicieux, Michal contient à nouveau sa voix et ses notes, chuchotant avec volupté sur une musique temporisée et enfin, il termine « I just can’t get enough » dans une joyeuse émulation avec le public.

Il quitte ensuite son clavier pour revenir au centre de la scène et souligne avec humour qu’un peu mégalomane, il se comporte dans une salle de 100 personnes comme dans un zénith et demande donc au public de faire de même, de se déchaîner autant qu’une réelle foule.

Alors, assumant son ambition, « Ca » explose sur scène et la salle, tenant ses promesses, s’échauffe joyeusement. Instant phénoménal que Michal prolonge en jonglant avec les spectateurs sur des « ça » endiablés.

Vient le moment des remerciements qui signent déjà presque la fin tant appréhendée. Les applaudissements ponctuent chaque merci que l’artiste adresse aux responsables du Sentier, aux techniciens, à ses producteurs, à Laurent et au public.

Mais pas question de faire retomber cette ambiance survoltée et la reprise de « Can’t get you out of my head » de Kylie Minogue fait au contraire monter encore au dessus la fièvre qui ébranle toute la salle, la métamorphosant en véritable boîte de nuit.

Pourtant, quand la luminosité s’estompe, que Michal reste seul, assis sur le grand cube, amorçant la rotation d’un disque vinyle sur une platine posée à côté de lui tout en passant les écouteurs autour de son cou, instantanément le public se fige. Le son grésille, souvenir d’hier, anachronique faisant naître le « Skorpion » auréolé de lumière. L’instant semble irréel, suspendu.

L’artiste salue et sors de scène, la salle plongée dans le noir reprend doucement son souffle et se lève, l’ovationnant et le sollicitant encore.

Alors, accompagné de Laurent, il reparaît, débarrassé de sa veste laissant soupçonner d’autres secondes ardentes. « All alone with your gueule » titre tout à la fois frivole, piquant et turbulent saisi un exaltant moment d’échange entre Michal et son public, l’un grisé par l’autre et réciproquement.

Puis pour la dernière fois il regagne son piano, délivrant « Etre », ses notes aériennes escortées de sa voix poignante qu’il élève admirablement, transportée vers des ailleurs pleins de promesses.

La salle, debout, extasiée, acclame et remercie Michal qui vient s’incliner dignement à l’avant de la scène pour saluer.

Ce concert et au moins le suivant puisque j’avais la chance d’être encore là le vendredi m’ont apparu comme une sorte de consécration. Des émotions toujours plus diversifiées et puissantes, renouvelées sans cesse, transportées par une mise en scène, des gestes, justes et assurés, une voix qui s’amplifie et devient plus expressive de concert en concert, une musique si saisissante, une liberté, un épanouissement absolus qui semble affirmer encore l’influence de l’artiste sur une salle, sa connivence avec le public, laissant les deux plus comblés encore.

Après de tels instants extraordinaires, un autre moment unique nous attendait moi et Maryse. Quelques minutes seulement après la fin du concert nous avons pu rencontrer Michal, dans sa loge. Une loge assez petite, garnie de ses instruments de musique où Michal nous a accueilli avec bienveillance et naturel, s’inquiétant d’abord de notre avis sur le concert. Puis quelques mots échangés, quelques photos, ont renforcé notre sentiment de soutenir un artiste prodigieux mais aussi un être adorable, simple et généreux.

Comment te dire merci Michal pour ces concerts fabuleux, ces divers instants remplis d’émotions toutes différentes mais toutes extrêmes qui nous imprègnent si intensément. Comment te dire merci pour ce sympathique moment privilégié qui m’a réjouit même si je me suis montrée plutôt intimidée, j’en suis désolée.

Il n’y a pas d’autres mots que merci alors je te le dis sincèrement, mille fois, merci.

Pleins de merci également à Laurent qui a assuré remarquablement le spectacle avec toi.

Enfin de nouveau j’adresse d’immense merci à l’équipe d’Influence pour votre gentillesse et ce fabuleux cadeau.

Pour suivre l’actualité de Michal et peut être avoir la chance de vivre de tels moments:

www.myspace.com/myspacemichal

Carole


Bravo aussi à Maryse D. notre autre gagnante.