Triomphalement reconduit pour quatre ans à la tête de la Californie, le républicain Schwarzenegger va pouvoir se consacrer en priorité à la trace qu’il souhaite laisser dans l’histoire de son Etat, celle d’un "gouverneur-bâtisseur", jugent mercredi des analystes.

Avec 55,8% des voix contre 39,2% à son concurrent démocrate selon des résultats définitifs, la performance électorale de l’ex-"Terminator" est particulièrement remarquable dans un Etat qui a par ailleurs réélu une sénatrice démocrate avec près de 60% des suffrages.

L’exploit de l’ancien acteur d’origine autrichienne prend toute sa valeur au plan national, où le parti du président George W. Bush a essuyé un échec à la chambre des représentants, risque de perdre le contrôle du Sénat et a vu tomber six postes de gouverneur au profit des démocrates. Mais ce résultat récompense aussi la position très conciliante de M. Schwarzenegger face aux démocrates.

Avec leurs élus locaux, il a fait avancer plusieurs mesures chères à l’aile gauche de l’électorat, comme la lutte contre le réchauffement climatique et la recherche sur les cellules-souches. De nombreux autres sujets attendent M. Schwarzenegger, qui dès janvier 2006 avait dit sa volonté de s’inscrire dans la ligne des "gouverneurs-bâtisseurs", qui ont adapté dans les années 1960 et 1970 les infrastructures de la Californie à la croissance soutenue de sa population.

L’Etat, qui compte aujourd’hui plus de 35 millions d’habitants et en gagne un demi-million par an, est accablé par de graves problèmes de pollution ou d’embouteillages, conséquence, selon l’aveu même du gouverneur, de 25 ans de sous-investissements dans les équipements publics