Après un premier album « DIMA » en 2008, Zaho revient dans les bacs le 3 décembre avec sa nouvelle galette dénommée « CONTAGIEUSE ». Pour lancer l’album, un premier extrait, accompagné d’un clip, a été choisi, il s’intitule : « Boloss« .

 Comme je ne parle pas couramment le langage d’jeunes (à plus de 30 ans, j’ai dépassé la DLC !), j’ai donc ouvert mon dico (je suis de la vieille école), et ratage total, le mot n’est pas référencé. Ne me restait plus que la solution du dico on ze web… Eurêka ! En quelques secondes, je trouve une définition de boloss : injure à la mode, à l’origine incertaine (possible verlan de lobos pour lobotomisés), qui signifie gros nul, ringard, bouffon. Bref, un énième néologisme créé par les ados afin de se démarquer de la classe adulte.

 

Zaho s’est donc emparé d’un mot à la mode (qui a cependant déjà quelques années d’existence) pour broder une chanson tout autour. Elle nous avait déjà habitué à surfer sur l’idée avec « C’est chelou ».

 Niveau profondeur des paroles, on repassera. D’ailleurs, je n’ai pas toujours bien compris ce qu’elle articule à force d’utiliser le vocoder à l’excès, si bien qu’il m’a fallu lire les paroles en parallèle comme antisèche. Quant aux rimes, l’introduction du mot en anglais life qui rime avec taille, je vous laisse juger par vous-même. Question arrangements musicaux, rien de bien nouveau sous le soleil ; on demeure dans ce à quoi Zaho nous avait habitué dans son précédent opus…

 

Si l’on se penche sur le clip… Six mecs – pardon six boloss – aux têtes disproportionnées en carton-pâte se dandinent alors que Zaho les aguiche et danse en alternance devant eux et… devant un hélicoptère ?!?! L’idée des grosses têtes (au sens propre) a été pompée sur divers clips dont celui de Chiddy Bang « Opposite of Adults  » (avec des effets nettement plus travaillés, soit dit en passant).

 Au deux tiers du clip, Zaho apparaît vêtue d’une belle robe à plumes noires. C’est là que j’ai compris la raison d’être de la présence de Supercopter : les pales en tournant font voler les plumes de la robe… (non, elle ne finira pas nue !) ainsi que les cheveux de la Belle pour créer l’effet Jean Louis David ultra brillance et hyper légèreté !

 Une chanson essentiellement ciblé pour un public d’ados.