Cataloguée fille de… Jane Birkin (et du cinéaste Jacques Doillon), étiquetée… demi-sœur de Charlotte Gainsbourg, sans oublier le fantôme de l’homme à la tête de chou qui plane tout autour d’elle, Lou Doillon, du haut de ses 30 ans, a déjà une vie bien remplie. Entre son parcours d’actrice et celui de mannequin, elle s’offre une petite parenthèse et se lance à présent dans la chanson.

A en croire les nombreuses critiques professionnelles qui encensent ce premier opus, un nouveau talent vient d’éclore. Des chansons en anglais aux paroles mélancoliques et touchantes interprétées d »une voix rauque de fumeuse (ce qui change des voix susurrées et essoufflées de la mère et de la sœur) contribuent à façonner un album folk à l’univers intime et intimiste. Et cerise sur le gâteau, Monsieur Etienne Daho assure la production.

(Pourquoi n’ai-je point eu la chance, à la grande loterie de la naissance, d’avoir un père cinéaste, une mère chanteuse et actrice, et Etienne Daho comme ami de la famille ?)

Digression mise à part, la demoiselle a écrit ses textes et composé ses mélodies à la guitare et ce depuis l’enfance, dans un coin de sa cuisine. Un jardin secret qu’elle a pris du temps à exposer au grand jour et au grand public. Ces textes traitent du manque affectif, de l’absence, des tourments, de la souffrance.

Bref, une ambiance assez noire à n’écouter que quand votre humeur frôle le paroxysme du bien-être afin de ne pas sombrer dans un tourbillon dépressif. Vous l’aurez compris, cet album léthargique n’est pas ma came et à l’écoute des différents titres, j’ai failli m’endormir et me fracasser la tête sur le clavier de l’ordinateur.

Je vous invite à découvrir le premier extrait pour vous faire une idée « I.C.U.  » (prononcer : I see you) et à vous faire votre propre opinion, car mon avis n’est que purement subjectif.